Tuesday, March 13, 2007

Comment devenir un homme d'affaire.(Ecoles de commerce)

C'est une question que se pose de nombreux de mes lecteurs. Je vais y répondre séance tenante:

Faites une école de commerce. (en anglais business school).

En France le cursus le plus adapté est, apres le bac, une classe préparatoire HEC puis "grande école de commerce", le top étant HEC. A noter que la pluspart des écoles de commerce sont cheres (il faut être riche pour faire du commerce). La scolarité est de l'ordre de 3 à 5000 euros par an.
A la suite de cela vous pouvez encore faire un "troisième cycle" d'un an dont le coût avoisine souvent les 10 000 euros.

J'imagine que si vous cherchez une solution sur sur internet c'est que l'intégration d'une de ces école ne vous semble pas possible. (ceci dit, les banques prete à des taux interessant aux étudiants de ces formations)

Qu'est ce qu'on appprend dans ces cursus?
L'étape classe préparatoire est censée donnée l'entrainement au travail intensif et des connaissances générales. (histoire , philo, math...)

Les cursus en ecole de commmerce aborde souvent les matières suivantes:

L'économie, c'est à dire les théories économiques. Cela donne les clés de compréhension de l'économie de marché. ( cela formate aussi un peu les esprits aux conceptions libérales)

La comptabilité, la finance et le contrôle de gestion. C'est à dire les techniques de traitement des informations ayant trait à l'argent. Cela permet de comprendre les comptes d'une entreprise, mais aussi de savoir préparer une "affaire" et d'identifier où ce qui est rentable et ce qui ne l'est pas.

Le marketing & la stratégie. C'est à dire l'ensemble des techniques qui on trait au marché. Qui achète? Pourquoi? Quel prix est acceptable? Quels sont nos concurrent? Quelle est la place de l'entreprise dans ce marché?

Le management. C'est à dire les techniques d'organisation, de gestion et de communication qui permettent un travail efficace en entreprise (que l'on soit le leader ou non).

Le droit. La connaissance des lois, notamment celles concernant les contrats, la propriété industrielle, les sociétés, la concurrence et la fiscalité.

L'anglais. LA langue des affaires. Et d'autres langues étrangères.

Ces enseignements s'accompagnes souvent de stages en entreprises, mais surtout d'une maniere générle ils sont tournés vers le cas pratique: La pluspart des exercices sont formulés sous forme "d'étude de cas" inspirés de faits réels.

Enfin même les matières les plus théoriques sont empruntes de pragmatisme, la premiere qualité que l'on demande à un homme d'affaire.

En vendant des tuyaux.(les FAI)

En france il y a plusieurs fournisseurs d'acces à internet mais deux campagnes de pub ont retenu mon attention. Il s'agit de celle de free et celle de neuf telecom.
Qu'on ne s'y trompe pas ces deux entreprises vendent, à peu de chose pres, le même service: des canaux de communications via la technologie ADSL. C'est à dire un acces internet, des chaines de télé et des communication téléphonique, tout cela à l'aide d'une boite que l'on pose chez vous et ducâble qui relie votre domicile à votre central téléphonique.
Free diffuse des spots de pub autour du thème "crétin.fr" Un utilisateur fictif de "cretin.fr" décrit des conditions de service innomables et le spot se termine par "le factuel" c'est à dire "sinon il y a free, tant par moi ..."Et ca se décline au fur et à mesure des mois avec "trop de câble", "pas de HD", "trop cher", "pas de video à la demande"... Cretin.fr a tout les défauts. Ceux qui on un peu de logique se doute que ce n'est pas pour autant que free n'en a aucun (de défaut) mais le message semble passer. ( quelqu'un disait d'ailleur que cretin.fr serait de la même famille que le www.pasdembrouille.com de boostore)
Neuf telecom diffuse des spots qui semble complètement différents au premier abord. L'idée de base est l'autoréférence (tiens j'ai déja employé ce mot) .Le personnage est le responsable de la pub neuf telecom et il discute du spot lui même avec quelqu'un.La discussion est une description de la pub que l'on est en train de voir. Le truc c'est qu'un fait visuel ou sonore vient ponctuer la conversation de manière à rappeler cette mise en abîme. Et ca ce termine par "le factuel" ( pareil que free et on insiste sur le numéro à appeler pour s'abonner). Au fil des mois, c'est une espèce de variation à la Raymond Quenaud sur les styles de pub possibles. La pub dans une maison sur la plage, celle avec une célébrité, celle avec des effets spéciaux... au passage on souligne plus ou moins telle ou telle partie de l'offre.
Ca a l'air très différent comme approche mais à mon sens c'est très semblable.
1 Il y a de l'autodérision. Free se moque de "cretin.fr", mais "cretin.fr" c'est free avec un an ou deux de retard. Pour neuf telecom, le marketeur de neuf telecom est dubitatif devant les élucubration du publiciste.
2 Cette autodérision a pour but de rapprocher le dépositaire de temps de cerveau disponible... pardon le téléspectateur, des personnages du spot. Mine de rien quand les gens décident de lacher 30 euros par mois pour des services en haut de la pyramide de Maslow ils ont besoin de se sentir proche de celui qui les vend.
3 On a un déchainement de créativité ( franchement imaginer une ex star du foot avec un chiot qui lui fait pipi dessus ou le personnage du facturophile, si ce n'est pas de la créativité ce doit être du délire pathologique) . Mais cette créativité est là pour créer de la différence là ou il y en a peu ou pas. Elle se structure sur des produits qui ont les mêmes caractéristiques.
4 Dans les deux cas , on a une thématique générale + du "factuel" que l'on retrouve dans tout les spots et une variation autour de ce thème mettant tel ou tel aspect de l'offre en avant tour à tour.
5 On ne vise que les nouveaux clients. Parfois certaines publicités, non seulement vise à gagner de nouveaux clients, mais aussi visent à ce que ceux qui le sont déjà le restent. C'est notamment le cas de certains spot pour les voitures (ceux qui montrent un enfant qui devient adulte en pensant toujours aux même bagnoles, ou d'un pere parle a son fils de sa nouvelle voiture)Ici les marketeux ont vraiment tous l'air de croire qu'une fois que l'on est abonné, jamais on ne changera. Personnellement je suis abonné free, je n'ai pas changé de FAI mais si il y a une seule chose qui aurait pu me faire changer d'opérateur c'est bien la pub cretin.fr.Le spot ou l'on vois une nana se "réjouir" de sa déco "tres câbles de connection" m'a ulcéré.En effet ca ressemblait exactement à mon installation. Oui, free propose des modules wifi pour éviter d'avoir des câbles dans tout les sens. Sauf qu'il le réserve aux nouveaux abonnés. Ceux qui se sont abonnés avant le lancement mois doivent payer pour disposer de ce matériel. Personnelement j'ai du attendre des mois avant qu'on me livre les "boxes"qui permettent de profiter de l'offre apres m'etre résolu à payer.
Bref ces pub font tout pour se différencier mais en fait leurs offres sont tres proches et partant les spots eux mêmes se ressemblent.
Je n'ai parlé que de free et de neuf mais Club Internet avec les frères bogdanov est du même tonneau, et il y a fort à parier (mais je ne m'y risquerai pas) que la marque "Alice", avec son "woohoo" qui reste dans la tête, suive la même stratégie.
Il faut quand même se dire que cette concurrence est d'un type particulier. Lorsqu'il a un spot sur "le sucre" c'est un organisme commun a toutes les sucrerie de france qui le fait, parcequ le produit est indifférencié. QUand ce sont des FAI qui vendent de "l'ADSL" ils font chacun leur pub.
En Europe on a décreté la libération de ce service publique que sont les telecoms. Sans parler sur le fond de ce choix, sa mise en oeuvre, cette débauche de publicité, me semble un gaspillage d'energie énorme.Au dela du fait que cela crée des emplois dans le secteur de la communication, cela augmente le cout de la fourniture du service.
Je rejoins ici mon analyse sur les 118XYZ. L'offre est formatée par un cadre réglementaire fort et des possibilité techniques (on exploite un réseau construit avec nos impôts quand même).On s'imagine que la concurrence va jouer de manière vertueuse mais, comme elle ne peut se différencier que par sa communication le gain est faible. Evidemment on peu postuler que, par nature

Wednesday, March 07, 2007

Sans faire de publicité. (Le canard enchaîné)

J'ai envie de parler de cet organe de presse qui a fortement contribué à ma culture politique et journalistique.

Le Canard Enchainé est un cas à part dans le journalisme de presse écrite en France.
Satyrique et parraissant le mercredi, cette publication a un réel pouvoir que l'on ressent particulièrement en période électorale. Il y a fort à parier (mais je ne m'y risquerai pas) que Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et autre Bayrou seront d'accord avec moi sur ce point.

C'est un des journaux majeurs en France et pourtant il se distingue par un spécificité assez rare.
Le canard ne fait pas de publicité.

Mis à part pour ses propres publications (et une anecdotique campagne pour Felix Potin entre les deux guerres mondiales) aucun annonceur ne paie pour figurer sur ses pages par la même occasion, aucun lecteur n'en est importuné. Aucun groupe industriel ne peut donc faire pression sur le canard par cette voie.

Ca ne date pas d'hier. Des l'origine ce fut le crédo de Maurice Maréchal. Ceci en cohérence avec l'esprit d'indépendance d'une part et avec le penchant à gauche du volatil.

Pas de publicité.

Mais, diantre comment ont il fait pour tenir si longtemps?
Le fait de ne pas inclure de publicité permet d'être indépendant des annonceurs. Cela oblige en contrepartie à ne pas compter sur ce revenu.

Et, paradoxalement, le Canard Enchainé est riche. C'est même sans doute l'organe de presse disposant le plus de trésorerie en france. En fait, prudemment, depuis des décenies, le résultats est affecté aux réserves (chaque septembre le Canard publie ses comptes). Cette pratique accompagné d'une prudence commerciale proverbiale le met a l'abri des coups durs, des périodes de mévente et très certainement le dispense de complaire à une banque. J'imagine même que les banques doivent lorgner la gestion de sa trésorerie.

Cela a un corrollaire, aucun dividende n'est versé, les actions ne sont donc pas vénales. Contrairement à de nombreuses entreprises, "Les Editions Maréchal", du nom du fondateur, ne sont pas une marchandise que l'ont peut vendre et acheter.
Et en même temps cette entreprise ne dépend pas d'un état ou d'un quelquonque bienfaiteur.

Certain vous diront que le Canard est avant tout un journal de gauche. Ce n'est pas mon opinion.

C'est avant tout un journal indépendant.

Indépendant financièrement et donc vis a vis des banques et des industries mais aussi des procéduriers.

Indépendant d'un actionnaire, ou d'un parti. Ses propriétaires sont ses salariés.
Enfin, indépendant du pouvoir publique. Le canard est surtout farouchement libre. Ayant pris pour devise " la liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas". Ses attaques du pouvoir en place de gauche ou de droite sont la pour en temoigner.
Lorsqu'un politique se risque à le contraindre, le gibier d'eau se débat en clamant haut et fort ses griefs voire en portant plainte.

L'exemple le plus marquant est sans doute la tentative de mise sur écoute des locaux du Canard Enchainé.
Cela valu une premiere page à Raymond Marcellin ministre de l'intérieur des années 70. http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Marcellin.


Son fondateur a ancré la ligne éditoriale à gauche mais surtout, le journal est né de la premiere guerre mondiale dans la mouvance des journaux des tranchées son lecteur fétiche est le soldat, le poilu.