Friday, June 12, 2009

En jouant avec les mots

Christine lagarde est citée dans un article de l'usine nouvelle.
http://www.usinenouvelle.com/article/l-inflation-en-terrain-negatif-en-mai-a-0-3-sur-un-an.166436
Elle aurait dit :
"Le signe négatif de l'inflation en mai constitue certes une nouveauté
économique qui devrait rester temporaire mais ne traduit nullement une
entrée en déflation de notre économie".
Je voudrais juste de dire que "le signe négatif de l'inflation" est
la définition la plus juste que je connaisse de la déflation.
J'en conclu que Christine Lagarde qui est sensée, en tant que ministre
de l'économie , avoir une vague idée du sens des mots qu'elle
emploie est en mode "méthode Coué" : tout ce qu'elle dit est fait
pour rassurer les acteur économiques quitte à ce que se soit une
contre-vérité.
Je soupçonne donc que le ministère de l'économie pense qu'il s'agit
d'une mauvaise nouvelle (ou au moins que cela risque d'être pris
comme tel).
Je me trompe peut être mais expliquer les choses me parait plus
efficace que de jouer sur les mots pour rassurer les gens.
Il y a fort à parier (mais je ne m'y risquerai pas) que si elle
avait insister sur le fait que c'est une baisse des matières
première notamment le pétrole qui explique cette déflation mais que
dans le même temps de nombreux produits de consommation courante ont
augmentés, elle n'aurait pas dit une bêtise et peut être aider à
comprendre un peu le phénomène.

Tuesday, June 09, 2009

Gratuit ou pas?

Je me souviens du titre d'un livre de Denis Guedj "la gratuité ne
vaut plus rien".
Qu'est ce que la gratuité? Un journal dit "gratuit" ( 20
Minutes, Métro,..) est il vraiment gratuit?
Il existe une tendance à dévaloriser certains contenu sur Internet
parce qu’ils sont "gratuits", même coincés entre 36 encarts
publicitaires.
Ce blog ne vous coûte rien à lire, pourtant j'en tire un revenu
(bien maigre il est vrai ).
Ci-après deux articles qui sont tout deux pleins de défauts mais
qui ont le mérite de poser le débat de la gratuité et d'Internet.
Claude Allegre ici:
http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/2009-05-28/non-a-la-commercialisation-du-gratuit/989/0/347301
(Soit ce titre est volontairement un paradoxe, soit l'auteur a
loupé un truc quelque part...)
et la réponse d'un blogger
http://www.jmp.net/index.php/ce-que-je-pense-/-de-lhadopi/268-non-a-la-commercialisation-du-gratuit-
Là ou je rejoins ces deux auteurs c'est sur l'idée que les modèles
du Canard Enchainé et de Canal+ sont cohérents et robustes.
Ils le sont parce-qu’ils restent dans une logique d'échange simple
( on paye pour un service, un contenu). Le fait que les technologies
numériques impliquent nécessairement des logiques plus complexes est
un défi pour l'esprit. Le concept même de gratuité pour des
contenus immatériels me parais douteux.
Personnellement je n'ai jamais cru à la gratuité de TF1, M6 ni
à celle d'Arte. Les premières spéculent sur mon pouvoir d'achat et
l'autre se finance sur mes impôts.
On peu forcer le trait : tout ce qui a un cout est nécessairement non
gratuit, c'est a dire dans une société moderne à peu-près tout.
Quand on y pense c'est même assez effrayant.
La densité humaine et sont modèle de développement font qu'en
dehors du Soleil et de la chaleur de la Terre, toutes les
ressources naturelles nous sont comptés. ( si si l'air et l'eau
se font rares aussi).
Alors que dire de ces biens et services immatériels que sont
l'information (qui peut être erronée) et l'art que les technologies
numériques rendent reproductibles à loisir.
Comme le souligne Jean-Michel Planche c'est peut être dans le modèle
collaboratif des chercheurs et du logiciels libre que les solutions
se trouverons.

La valeur d'un bien materiel se fonde en économie dans un savant
équilibre entre son utilité et sa rareté . Nos sociétés recherchent
cet équilibre dans le jeux de l'offre et de la demande et dans la
plannification étatique.
Avec la généralisation d'Internet dans une certaines frange de la
population mondiale, on se trouve devans le cas ou la rareté d'un
bien immateriel deviens négligeable devant son utilité

Il y a fort à parier (mais je ne m'y risquerais pas) que le
désinteret parlementaire d'il y a quelques temps sur le sujet ne
soit plus de mise.